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folie du monde
20 janvier 2010

Le prix d’une vie : souvent zéro dans nos sociétés

Le prix d’une vie : de zéro (pour les autres) à l’infini (pour vous) ?
Quel est le prix d’une vie ? Il est fort fluctuant. On pourrait dire de zéro à l’infini. Et ce, de bien des manières différentes. A la guerre, le prix d’une vie vaut zéro pour celui qui donne la mort, soit directement par un poignard, fusil, canon, du haut d’un avion ou de très loin, sans même voir le champ de bataille, par un missile. Celui qui donne la mort décide du prix de la vie qu’il prend : zéro ! Ceux ayant envoyé cet homme tuer disent que cette vie à prendre vaut zéro. Tous ceux supportant cette guerre pour des raisons qui peuvent être aussi variées que le sont le nombre des être humains et qui ont tous aussi, d’une façon ou d’une autre, ont décidé que cette vie était bonne à prendre, même s’ils ont pu la chiffrer à un peu plus que zéro.

Quant à celui dont on a pris la vie, le prix de sa vie était tout pour lui, beaucoup ou peu, ou rien, selon le prix qu’il se donnait. Pas le prix en argent, ni même en biens à posséder, mais le prix selon son propre système de valeurs.
Ce prix pouvait être plus que ce tout qu’on lui a pris, pour celui ou celle aimant cette personne venant de mourir. Le prix peut alors se chiffrer en toute une autre vie qui se mourra lentement jusqu’à sa mort physique dernière, c’est à dire que c’est une infinité de morts que cette mort pourra donner, une mort de chaque jour, une mort de chaque heure, une mort dans chacune des pensées de la personne ayant perdu un être cher. Cette mort pourra en donner d’autres, celle de la personne qui se tue, pour ne plus avoir à supporter, ou qui tue à son tour, par haine, par vengeance, comme cela se fait depuis si longtemps, si longtemps.

Le prix d’une vie, c’est ce que cessera de rapporter à son travail la personne qui meurt, ou le bénéfice des prestations qu’on pouvait lui verser.
Le prix d’une vie, ce n’est rien pour la petite frappe désirant tuer, éventuellement pour avoir un peu d’argent. Tuer, pour un chef de guerre, politique ou militaire, ce peut être rien, moins de valeur que son chat malade, ou un programme télé manqué.

Le prix d’une vie, ce peut être beaucoup, pour le médecin faisant son possible pour sauver, les équipes d’intervention d’urgence, qui risquent leur propre vie pour en sauver d’autres, acte d’autant plus courageux qu’eux, visiblement, donnent beaucoup de prix à la vie.

Le prix objectif d’une vie est évidemment bien plus élevé en moyenne dans les pays occidentaux que dans les pays pauvres, où la mort est naturelle, fréquente, rapide à venir avec les années mauvaises de vie.

Le prix d’une vie est fluctuant selon les régions, les époques, les individus, les intérêts.

Et pour vous qui me lisez, quel est le prix d’une vie ? De votre vie ? De la vie d’autrui, quel qu’il soit ? Ou de la vie d’autrui, selon qui c’est ?

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