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folie du monde
19 janvier 2010

La baisse "historique" du nombre de tués sur les routes

Près d'un an jour pour jour après que Jacques Chirac a fait de la lutte contre la délinquance routière un des chantiers prioritaires de son quinquennat, le nombre de personnes tuées sur les routes s'est élevé à 6 350 sur la période juillet 2002-juin 2003, soit une baisse de 1 405 (18,1 %) par rapport à l'année précédente et 121 915 blessés, soit 25 215 de moins, une baisse de 17,1 %.

Il est étonnant qu’un président ayant volé l’état français, qui devrait être condamné pour cela, qui manipule les circonscriptions administratives électorales, est co-responsable des mensonges d’état ayant coûté la vie à bien des français : Tchernobyl par exemple, que cette même personne puisse avoir fait un geste aux conséquences bénéfiques si fortes.

En fait, cela n’étonnera que ceux, mais ils sont légion, qui pensent qu’un être ne peut se montrer que tout bon ou tout mauvais. Ce qui est réellement étonnant est que la volonté d’un seul homme, soit-il au plus haut de l’état, suffise à enregistrer des résultats si considérables. Lors de l’attentat du 11/9/01, les Etats Unis pour moins de tués que cela (en proportion de leur population) est partie en guerre contre le monde entier, et pour des milliards de dollars. Faut-il décidément croire qu’un mort ne peut être égal à un autre ?

Une mort par terrorisme ne saurait s’accepter. Je viens me ranger à cette opinion, mais qu’en est-il alors d’une mort par accident de la route, si aisément évitable ? Cela ne représente t-il pas un scandale finalement bien plus grand ? Car s’il est bien difficile d’échapper à une mort par terrorisme dont les racines sont multiples, appellent à bien des volontés agissant ensemble, il suffit pour garder bien des vies de… mais écoutons le premier ministre de l’époque s’exprimer :

Jean-Pierre Raffarin a rappelé que la vitesse est l'adversaire numéro un et en a profité pour lancer aux Français un appel national à la prudence. Il faut qu'on respecte le code de la route. Le code de la route, c'est le code de la vie. C'est respecter l'autre et se respecter soi-même, a-t-il insisté. Le premier ministre a réaffirmé que cette priorité nationale constituait un travail d'équipe concernant tous ses ministres.

Oh ! C’est beau ! Une priorité nationale, en effet, consistant, comprenons le bien : à respecter simplement le code de la route ! Il faut une action concertée de tous les ministres pour cela ? Vraiment ? Pour juste faire respecter la loi ? Pour gagner des centaines de vies, des dizaines de milliers de vies gâchées par la mort ou la blessure d’un proche ? Et cela fait des dizaines d’années en France que cette priorité nationale n’avait pas été appliquée (en espérant qu’elle le soit effectivement et sur la durée), que des gens imbibés d’alcool conduisent n’importe comment sur toutes les routes du pays en toute quiétude, provoquent des centaines de morts (rappelons le : un tiers des accidents mortels routiers directement imputables à l’alcool), et que des autres, dans toutes les couches sociales du pays, s’esclaffent lorsqu’un proche enivré arrive à peine à s’asseoir à son volant.

Et que deviennent ces assassins ? Oh, après au maximum avoir écopé d’une année de prison avec sursis, ils pouvaient fêter au bistrot du coin leur sortie du tribunal, et conduire après bien entendu, avec toute la bonne compréhension des magistrats et de l’ensemble de la population qu’ils représentaient bien. Nous sommes bien tous des responsables !

Le ministre de la santé, Jean-François Mattei, en a profité pour annoncer qu'un certificat médical d'aptitude à la conduite, notamment pour les conducteurs de plus de 75 ans, allait être mis en place et sera étendu à l'ensemble des conducteurs tout au long de la vie avec une périodicité de dix ans. Cela aussi aurait dû être créé depuis des dizaines d’années ; même si les papys et mamies ne sont pas aussi dangereux que d’autres, ils sont tout de même responsables de bien des morts et blessés qui n’auraient jamais être.

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