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folie du monde
15 janvier 2010

Le désarroi de ceux n’ayant plus rien à perdre, hors leur fierté telle qu’ils la vivent

Les jeunes des quartiers défavorisés jugent la société complètement pourrie, sont souvent pris entre deux cultures, écartelés en fait entre des valeurs de soumission et de respect souvent issues des mentalités africaines, et l'intolérance et la violence venues de leur quotidien de la rue, où seul le plus fort est respecté, arrive à s'en sortir, au moins parmi les copains.

Dans ce contexte de chômage, de misère encore plus morale que matérielle, le moindre symbole d'autorité ou simplement de représentant même bien éloigné de l'état devient à leurs yeux un symbole à abattre, humilier, combattre. Ainsi les facteurs sont agressés, moins pour l'argent qu'ils ne portent plus guère sur eux que pour leur uniforme ; les pompiers, parfois appelés à tort exprès par ceux voulant les combattre imbécilement, à cause de leur bel uniforme là aussi, les considérant comme des privilégiés de la nation, alors qu’en fait ils secourent leurs semblables, parfois au prix de leur sang.

Les policiers surtout, constamment insultés, agressés, blessés ou tués parfois. Il n'est pas rare qu'on leur jette du haut des immeubles cailloux, objets divers pouvant aller jusqu'au vieux téléviseur ou réfrigérateur ! Cela s'appelle tentative de meurtre en français, mais ces tristes protagonistes en ont-ils seulement encore conscience ? Pour les autorité démissionnaires, incapables de proposer une solution, cela s'appelle quartier difficile où il vaut mieux ne pas intervenir, ou avec des pincettes, pour ne pas effaroucher sa population et risquer un mini soulèvement avec voitures brûlées à la clé, mobilier urbain détruit, blessés. Pour le public subissant au quotidien ces faits inacceptables, cela s'appelle zones de non droit.

La solution s'appellerait impunité zéro. Quelle idiotie ! Il suffit d’appliquer la loi. Quelle marque de déchéance de la société toute entière que d’inventer de telles inepties de concepts. Il ne faut pas tolérer la moindre incartade, notamment de comportement. Comment peut-on supporter que des représentants de l'ordre se fassent constamment insulter, et que lorsqu'ils arrêtent parfois les protagonistes, la justice ne leur assène guère plus qu'une remontrance, lorsque encore les politiciens n'ont pas empêché ces arrestations de peur de la réaction habituelle de quasi guerre civile du quartier considéré, tant il est jugé normal par toutes les petites frappes du coin de casser du policier, mais de ne jamais répondre de leurs actes.

On parle de petits délits. Il n'y a pas de petits délits. Pour celui ayant son vélo volé, ce sera parfois le fruit de mois d'économies, l'impossibilité d'aller facilement à son travail, ou à ses seuls loisirs quasiment gratuits, le sentiment constant larvé d'insécurité, la haine et la peur au ventre parfois. On pourra juger ces sentiments excessifs, mais lorsqu'ils font partie de tout un cortège d'autres aberrations de la même sorte, on pourra considérer comme normales alors ces réactions.

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